" Mobius "

Un film français d’espionnage : « Mobius » d’ Eric Rochant.
Second film de Rochant dans ce genre après le grand « Les patriotes », son meilleur film, échec critique et public en 1993.
Son dernier film était une comédie « L’école pour tous » en 2006 avec Gad Elmaleh (pas vu…) et il a attendu 6 ans avant de faire notre film…

Grégory Lioubov, un officier des services secrets russes, est envoyé à Monaco afin de surveiller les agissements d’un puissant homme d’affaires. Dans le cadre de cette mission, son équipe recrute Alice, une surdouée de la finance. Soupçonnant sa trahison, Grégory va rompre la règle d’or et entrer en contact avec Alice, son agent infiltré. Naît entre eux une passion impossible qui va inexorablement précipiter leur chute.

Le film pourrait ressembler aux « Enchaînés » d’Alfred Hitchcock (mais sans en atteindre la grandeur) ; c'est-à-dire un film d’espionnage dans lequel va naître une grande histoire d’amour.
Côté espionnage, j’avoue, j’y ai rien compris tant dans les manœuvres que dans l’utilité de cette surveillance. Je me suis fais balader mais je n’y ai pris que peu de plaisir. Le coup de théâtre ne m’apportera pas grand-chose.
Par contre l’histoire d’amour est beaucoup plus réussie du fait sans doute des acteurs et du filmage sensible de leur histoire.

Ne vous attendez pas à un James Bond, la vie d’un agent secret est d’être secret justement alors les cascades à tous les étages, faut éviter.
C’est plus le côté procédurier, les surveillances auxquels on va assister. Je le trouve néanmoins assez prétexte par rapport à son autre film « Les patriotes » qui était un vrai grand film d’espionnage.
Une seule scène d’action mais un hommage à une scène célèbre d’un James Bond avec Sean Connery : une scène brutale à souhait.
Par contre, le filmage du coup de foudre, des scènes d’amour est particulièrement réussi, comprenant à la fois du réalisme (la jouissance féminine n’a jamais été aussi vraie), de la sensualité.

Un joli casting : Jean Dujardin sobre et racé (un peu à la Sean Connery avec barbe et cheveux grisonnants), très différent de son personnage d’OSS 117. Cécile de France, avec des cheveux longs, est craquante au possible.
Tim Roth est le grand méchant, pas assez méchant à mon goût (sa menace est trop floue).

Pas un très grand film, oubliable dans le temps mais une jolie histoire d’amour assez vraisemblable.
Bon film !!!