"X-men Origins : Wolverine"

Ça commence les Blockbusters, c’est comme le soleil, plus il s’installe, plus y’en a !
Celui-ci n’est pas aussi sanglant que j’aurais aimé mais bon…
C’est donc « X-men Origins : Wolverine » de Gavin Hood.
C’est le premier spin-of de la trilogie « X-men » ; devrait y avoir un film Sur Magnéto et puis y’aura bien un Wolverine 2 et puis…
Bref, on n’a pas fini.
Wolverine ou le mutant griffu à la régénération spontanée a été créé en bd dans les années 70 pour la série qu’on appelle « Les nouveaux X-men » ; les anciens devenant par la même occasion « les premiers X-men » et parmi ceux-ci, Serval (c’est comme ça qu’on l’a connu avant que son vrai nom américain refasse surface dans les 90’ : Wolverine) qui est devenu le plus populaire des mutants avec une série pour lui tout seulet de multiples participations.
Pourquoi cet engouement ? Personnage frondeur, increvable (donc hyper spectaculaire) et plus complexe qu’il n’y parait de par son passé mystérieux qui fut expliqué au fur et à mesure dans divers chefs d’œuvre comme « L’arme X » (qui est une bonne lettre !!!) pour arriver à l’album controversé « Origins » qui dévoile tout mais tout !!!
Le film va donc être une transcription plus ou moins fidèle de ces albums.
Le film est une préquelle de la trilogie « X-men » puisque les évènements dont on va parler vont de 1845 aux années 70 : dans la réalité avant qu’il rejoigne les nouveaux X-men mais comme les films sont nés fin des 90’. Le merdier quoi.
Voilà sur le perso.
Sur le réalisateur, il a réalisé le film » Mon nom est Tsotsi » en 2006 qui est parait-il très bien, que je n’ai pas vu.
Un réalisateur choisi encore pour ses qualités chevronnées de filmmaker en action, en super-heros et en SFX : bref, nous fan, on se demandait encore comme ça allait être.
J’enlève le suspense, c’est correct mais pas plus…

1845, le jeune Jimmy et son frère Victor s’enfuient après que Jimmy ait tué un homme avec des griffes en os venant de lui pousser. On les retrouve courant toujours après des combats durant les deux guerres mondiales pour finir au Vietnam devant un peloton d’exécution qui n’en finit pas de les tuer encore et encore mais comme cela est impossible : fait chier !!
Un militaire Stryker leur propose alors d’intégrer une équipe spéciale constituée de gens comme eux pour faire des sales besognes.

J’entends déjà les puristes grogner tel un glouton (ou Wolverine) : je ne vous ai décrit que le début et le générique (très sympas un peu à l’image des « Watchmen », qui raconte une histoire passée) et déjà, y’a des détails choquants : Jimmy (futur Logan ; une invention je crois, Logan ne s’est jamais appelé Jimmy dans « Origins » mais à vérifier) et puis surtout Logan et Victor Creed sont frères alors que Wolverine devrait être le fils de Victor futur « Dent de sabre » (un des méchants du premier « X-men »).
Sûrement le fait que les acteurs choisis ont presque le même âge donc expliquer une telle parenté ; par leur système de régénération mais on ne veut pas embrouiller les spectateurs qui connaissent l’histoire depuis 30 ans (mais voilà, je ne suis pas le public visé, moi et les vrais fans hard-core trentenaires et + ; allez JC, tu veux pas être encore trentenaire ???).
Comme d’habitude, c’est le bordel !!
On s’en fout des détails, on est venu pour du bourre-pif, du « Snikkkkkt !!! » à volonté.

Le plus gros problème du film est d’expliquer la genèse d’un personnage au travers de 150 ans à peu près en 1h45 ; vous comprendrez qu’il faut speedez.
D’où des raccourcis visibles, ce qui fait aussi que les personnages manquent un peu de profondeurs, ils apparaissent et disparaissent comme dans les films « X-men » car y’en a trop et ici aussi même s ‘ils sont moins, ils sont encore trop.
En plus, le second « X-men » parlait déjà des origines de Wolverine avec l’apparition d’un Stryker plus vieux : bref, redondance et marrant, la création de « l’Arme X » (donc Wolverine) est ici beaucoup plus courte que dans le film « X-men 2 ». Je ne cherche plus à comprendre.
Une histoire de vengeance, divers machinations, des éléments permettant d’accrocher la saga « X-men » même si savoir que le film se passe dans les 70’, c’est pas évident.
Le but est évidemment de pouvoir retrouver à la fin le personnage que l’on découvre dans le premier « X-men » : sdf, amnésique, et qu’il faut pas faire chier (une constante, ça !!).

Si l’histoire ne m’apprend rien, elle fonctionne à peu près mais c’est pas un modèle du genre.
Apparition de nombreux nouveaux personnages comme Gambit, Deadpool, The Blob, Emma Frost (sans que le nom soit dit : voir le générique et les magasines spécialisés), Heather…
Nouveaux personnages un peu à la ramasse tant visuellement qu’au niveau chair surtout pour Gambit et Deadpool.

Niveau réalisation, c’est très anonyme, les SFX sont pas mal mais on est loin des réalisations d’un Sam Raimi pour les « Spiderman » ou de Zach Snyder pour « Les Watchmen » : un mercenaire à la barre.

Le plaisir est de voir certains acteurs dans les frustres de super-héros : et retrouver Hugh Jackman qui a permis de faire exister le personnage de Wolverine dans les 3 « X-men » avec son air à la Clint Eastwood de l’Homme sans nom est toujours plaisant : il est Wolverine.
Dent de Sabre n’est pas joué par Tyler Bane du premier « X-men », c’était un catcheur et non un acteur, il est ici remplacé par un acteur plus compétent et convainquant, Liev Schreiber qu’on avait plus ou moins découvert dans « Scream 1 et 2 » ; on retrouve Dominic Monaghan (Sam, un des hobbits de la saga de l’Anneau et le rocker de « Lost ») pour un personnage inventé pour le film.

Pas le film de l’année, un divertissement plaisant pour un personnage qui mériterait un vrai réalisateur hard-core pour un des super-héros les plus violents qui soient et c’est un peu ça qu’on veut voir, un déferlement d’extrème-violence comme on a pu voir en BD quelquefois, cela n’enlevant pas les questions existentielles du type : et si je me gratte le net et si une griffe apparaît, qu’est-ce qui se passe ? le nez repousse. C’est existentiel, ça, on ne peut plus vivre de la même façon avec des griffes de 30 cm, vous imaginez au chiottes…
On pense pas aux petits plaisirs de la vie quand on est super-héros !!!

Bon Snikkkkkt !!!