"jeux de dupes"

Allez, ça faisait longtemps, une comédie, mais américaine et très sympathique, réalisé par George Clooney : « Jeux de dupes ».
3ème réalisation déjà du docteur Ross ; qui nous emmène une nouvelle fois dans le passé des USA, après les 70’ de « Confessions of a dangerous mind » ; les années 50 de « Good night, and good luck", George s’intéresse ici à la période 1920-30.
Mais autant ses autres films se voulaient profonds, acides, sombres ; celui-ci est une pure comédie aux allures de celles de Kapra et de Hawks.

A la fin des années 20, le Football professionnel américain est un spectacle peu reluisant : peu de spectateurs, peu d’argent, peu de sport en fait et plus un jeu de luttes et de combines.
Dodge Connolly est le capitaine d’une de ces équipes qui doit stopper faute de moyens.
Or, le Football universitaire a un grand succès, lui, et tout le monde s’arrache sa nouvelle vedette Carter Rutherford. Dodge arrive alors à persuader l’étudiant de jouer pour son équipe en espérant ainsi devenir célèbre.
Une jeune et charmante journaliste, Lexie Littleton, va suivre alors cette aventure…


Une nouvelle fois, George nous raconte l’histoire de gens célèbres dans la Grande Histoire même si ici, le héros a un autre nom et ce n’est pas une bio pour autant : on a l’impression que l’important pour George, c’est de refaire l’histoire sans l’embellir mais en la rendant le plus cinématographique possible.
Ici, il s’attaque donc à la comédie romantique (mais à la vraie, pas à la sirupeuse, version « Pretty Woman » et consort) et c’est une nouvelle fois très réussi.
Une bonne histoire d’un ex-chroniqueur sportif avec des personnages haut en couleur et des séquences proches du cinéma burlesque voire de dessin animé (une poursuite…) et évidemment une amourette en devenir.
George a un personnage cool comme souvent ; y’a pas de surprises réelles pour son rôle mais il le fait si bien qu’on va pas lui en vouloir.
On retrouve Renée Zellweger, échappée de Britget Jones pour un rôle moins victimaire d’une journaliste à la Lois Lane : le couple est charmant et très complice.
Dans le rôle d’un manager dur en affaire, monsieur Jonathan Price (le héros de « Brazil »).
Bref, bon casting.

Un film sympathique, frais, sans prise de tête, aux ambiances de « Butch Cassidy et le kid » ; des films de frères Coen (sans la noirceur) ; de certains Woody Allen.
Une comédie alerte à consommer sans modération.