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 " Le grand retournement "

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Damonx

Damonx


Nombre de messages : 854
Date d'inscription : 21/02/2008

" Le grand retournement " Empty
MessageSujet: " Le grand retournement "   " Le grand retournement " Icon_minitimeDim 3 Fév - 13:52

Une farce politique : « Le grand retournement » de Gérard Mordillat.
Ecrivain, journaliste, homme de radio et réalisateur (documentaires et fictions) : je connais de noms certains de ses films sans être sûr de les avoir vu comme « Billy Ze Kick » (1985), « Fucking Fernand » (1987), la série sur Arte « Les vivants et les morts » en 2010 (d’après son propre roman).
Je pourrais rajouter que Mr fut rouge puis revient à la Gauche (oui, je fais une différence…) en ces dernières élections autour de Mélanchon (cela se voit dans ce film).
C’est une adaptation de la pièce de Frédéric Lordon (« D’un retournement à l’autre – Comédie sérieuse sur la crise financière ») publiée en 2011 : parler de maintenant avec une versification classique (faire comme un Voltaire, un Molière, il se la pèterais pas un peu, hein ? En plus, il parle en vers en interview, c’est joli mais pédant).

C’est la crise, tout dégringole, bourses, banques, économies. Les banques pensent justement faire payer l’Etat pour se renflouer. Et l’Etat c’est nous, enfin… vous, et je sais ; bande de pauvres que vous ne voulez pas payer pour ces enculés. Et bien, vous l’avez fait et vous continuerez jusqu’à un prochain retournement : l’arrivée de la Gauche ? Je me gausse, excusez-moi…
La gauche = sauveur !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je me fais dessus…


Voilà, je vous ai fais le résumé de l’histoire avec la fin. Faut toujours donner la fin quand c’est mauvais.
Le texte est bon, souvent drôle, avec une morgue, un dédain, une volubilité « presque » classique : c’est celui de la pièce.
Les personnages sont plus des archétypes : banquiers, conseillers (ou suceurs de bites – souvent pareils), président, ministres (très droite du type Sarkozy et sa clique : normal, écrit au moment du règne du petit Nicolas – les références abondent). Avec ce principe, il aurait pu être plus intéressant de montrer que la politique en son ensemble est la pute de l’économie. D’où le côté populiste mélanchonien, mais j’y reviens.
L’histoire montre avec justesse sans doute les manœuvres des banques pour restaurer leurs pouvoirs et l’accroître en faisant passer le message : la capitalisme est roi et on ne peut lui couper la tête. Evidemment ; la faiblesse de l’Etat est mis en évidence, perpétuée par les conseillers fort avisés qui ne veulent qu’une chose : conserver leur place quitte à changer de veste (c’est pourquoi à Carrefour, on a 2 Tee-shirts et 2 pulls… Je comprends mieux le monde).

La mise en scène de cette tartufferie m’a fait tiquer dès le départ puis je suis un peu plus rentré dedans. Pièce de théâtre, on reste dans le principe en y joignant un décor intellectualisant (ici, les friches d’une usine en ruine = la France bien sur ma bonne dame).
Ce n’est pas du cinéma ; donc passons à autre chose. C’est moche, pas très intéressant.
C’est surtout des acteurs qui parlent.

Là aussi, au départ, ce fut assez difficile. Pour déclamer du classique sans que cela soit « classique », faut être bon. Le premier acte fut difficile à passer. Il faut bien le dire, le quatuor des banquiers est ce qu’il y a de meilleurs : Jacques Weber, Jacques Pater (très Mr Bean), Frank De La Personne, Jean-Damien Barbin sont de grands acteurs de théâtre et cela se voit.
Je ne dirais pas qui est mauvais mais plutôt apparition d’acteurs assez ébouriffants : petit rôle pour Edouard Baer assez naturel ; gros rôle réécris pour lui pour François Morel, lèche cul magnifique ; Antoine Bourseiller en conseiller avisé mais pas écouté.

Et le film dérape (déjà qu’il n’était pas terrible) : la fin est populiste en faisant un amalgame avec fin de règne du petit Nicolas, manifestation des altermondialistes, arrivée prochaine de la Gauche. Bref, le retournement.
En plus, le public dans la salle applaudit.
Putain, que des cons…
C’est pas Voltaire, hein !
Que dire, ça plaira aux gauchos et sans doute aux cons qui n’ont pas de bord, ni de sexe, ils sont cons uniquement.
C’est dommage vu que de grandes vérités sont alignées dans le texte. Vérités que tout le monde connaît et concède depuis des siècles : pas grand-chose de nouveau, quoi.
Il faut bien faire rire les pauvres….
Bon film !!!

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